Histoire de Vigo

28
Guide historique de la ville de Vigo

description

Guide historique de la ville de Vigo, Espagne.

Transcript of Histoire de Vigo

G u i d e h i s t o r i q u e d e l a v i l l e d e V i g o

Concello de Vigo

Praza do Rei , 1

36206 Vigo

Tlf.: (+34) 986 810 100

www.turismodevigo.org

5

Vigo est une ville ancienne, ses restes préhistoriques et romains le montrent : il s’agissait

d’une importante colonie de castros et ainsi qu’un petit port de pêche et de commerce, qui

au siècle Ier après J.-C. faisait partie du réseau commercial de l’Empire romain. Toutefois,

paradoxalement, elle est considérée comme une ville sans histoire, moderne, par sa débor-

dante croissance au XXe siècle.

Voilà le prix qu’elle doit payer, car elle n’a pas de mythe de fondation, de héros et de dieux

qui luttent avant sa création comme dans le cas de la ville de Rome ou comme la Buenos

Aires de Borges.

Vigo a sûrement surgit des eaux de l’Atlantique, et doit tout à l’océan. Ses divinités sont

marines, sûrement... mais n’oublions pas la forge et le fer, symboles de son esprit industriel.

Vigo serait, selon la mythologie romaine, le résultat de la lutte entre Neptune et Vulcano,

respectivement dieu des mers et dieu du feu et des métaux. Une lutte pour gagner le contrôle

de la ville et l’honneur de ses habitants.

HISTOIRE DE VIGOFondation mythique de Vigo.

7

Alors, en plein Moyen Âge, arriva le barde qui allait chanter notre passé mythique : le

grand troubadour médiéval Martín Códax. Il a composé ses chansons sur Vigo : « Vagues

de la mer de Vigo... », « Combien d’entre vous savent comment aimer un ami, accompa-

gnez-moi dans la mer de Vigo : Et nous nous baignerons dans les vagues !... », en rassem-

blant pour toujours la poésie, la musique, l’amour et la mer de Vigo. Et en amenant Vénus,

la déesse de l’amour et de la beauté, à notre particulier Olympe des îles Cíes -avant îles des

dieux- pour la joie des mortels.

Avec ces trois dieux, nous avons grandi et nous avons parcouru les temps et les mers.

De grandes masses métalliques et marines partaient du port au début du XXe siècle, lorsque

Vigo était la porte d’Espagne vers l’Amérique et de grandes masses métalliques et marines

viennent actuellement chargées de touristes. C’est ainsi que les choses ont changé en un

siècle. Vigo est une ville fondée sur l’alliance du feu, de l’eau et de la beauté qui a oublié

son passé mythique mais qui se souvient, chaque jour, vers où elle se dirige. Nous sommes

une ville de voyageurs ayant trouvé leur port d’attache. De même que le capitaine Nemo,

que Jules Verne a situé dans la baie avec son Nautilus, beaucoup d’habitants de Vigo sont

arrivés en ville et ont décidé d’y rester. Il n’y a aucun meilleur message pour les visiteurs qui

souhaitent nous découvrir aujourd’hui.

VISITES RECOMMANDÉES:

Musée Quiñones de León et Site d’O Castro

Itinéraire recommandé : La colline d’O Castro en 100 minutes

9

1Préhistoire

Vigo et sa région ont été peuplés depuis l'antiquité. Même si aucun site archéologique du

paléolithique n'a été localisé, le Musée municipal Quiñones de León conserve, parmi sa

large collection archéologique, une cinquantaine d'outils taillés en quartz et en quartzite

datés de l'Âge de la pierre.

Plusieurs haches de main, certaines à caractère votif, de l'âge Néolithique ont été trou-

vées. De cette période, il y a de nombreuses constructions funéraires, des tombeaux ou

« mámoas » répandues sur les collines de Vigo, parmi lesquelles il faut signaler celle qui

s'appelle Casa dos Mouros et qui se trouve à la montée du parc d'A Madroa.

Il y a aussi de nombreux pétroglyphes dans les collines qui entourent la ville et parmi les-

quelles il faut souligner ceux de Fragoselo et de Millaradas. Pendant la transition du IIIe au

IIe millénaire av. J.-C. il y a de nombreux ensembles de gravures rupestres avec des repré-

sentations de motifs géométriques, d'armes et de faune.

11

1Préhistoire

Plusieurs découvertes de céramique, d'armes en bronze et d'autres gravures rupestres

montrent l'existence d'habitants pendant l'Âge du bronze, entre les années 1 900 et 800

av. J.-C. La culture castreña (celte), de l'Âge de fer et qui s'est développée en Galice

du VIIIe siècle av. J.-C. jusqu'à la fin du Ier siècle après J.-C. a laissé à Vigo de nombreux

vestiges, tels que 26 castros. Le plus grand de ceux-ci est en partie reconstruit et il peut être

visité sur le flanc du parc d'O Castro. À cette époque, Vigo a eu une des plus grandes den-

sités de population de toute la Galice.

: Musée Quiñones de León et Site d'O Castro

Itinéraire recommandé : La colline d'O Castro en 100 minutes

VISITES RECOMMANDÉES:

Musée Quiñones de León, Salinae

et Cité romaine de Toralla

13

2Époque romaine

À Vigo, nommée Vicus Spacorum, le processus de romanisation s'est produit de façon

précoce. Les restes archéologiques, dont de nombreux échantillons se conservent au Musée

Quiñones de León, montrent l'existence d'une intense activité portuaire et commerciale le

long du littoral de Vigo depuis le IIe siècle av. J.-C. jusqu'au Ier siècle après J.-C., pendant la

pax romana.

De cette époque, il y a d'importants vestiges : des colonies parsemées sur le littoral, comme

la Cité romaine de Toralla, des restes d'installations portuaires et de salaison de poissons,

des rues, la nécropole... ainsi qu'une intense romanisation des agglomérations de castros

préexistantes.

Les dernières fouilles réalisées dans le quartier historique et l'Ensanche (quartier neuf),

comme celles qui sont représentées à Salinae, montrent l'existence d'une importante colonie

humaine entre les siècles IIIe et VIe après J.-C.

VISITES RECOMMANDÉES:

Musée Quiñones de León

Itinéraire recommandé : Visite autoguidée du vieux Vigo

15

3Moyen Âge

Pendant cette période, où l'Église dominait la société galicienne, Vigo a dépendu plusieurs

années du monastère cistercien de Melón. Il s'agit d'une époque caractérisée par de fré-

quentes incursions de pirates nordiques qui obligeaient la population à se déplacer vers

l'intérieur et à se réfugier dans la colline d'O Castro.

Au Moyen Âge, Vigo était connue par ses olivaies et par son commerce de la pêche,

prospère. Il y a des documents d'églises romanes qui prouvent l'existence d'importantes

colonies de population pendant les siècles XIe, XIIe et XIIIe à des endroits qui coïncident avec

d'actuelles paroisses : Santiago de Bembrive, San Salvador de Coruxo et Santa María de

Castrelos. Deux ponts romans, un à Sárdoma et l'autre à Fragoso, existent encore et de

nombreux objets sont conservés au Musée Quiñones de León.

À partir du XIIe siècle, la ville commence à récupérer de la population près de la paroisse

de Santiago de Vigo et du quartier pêcheur de Santa María, qui constitue actuellement le

quartier historique et qui peut être découvert grâce à l'Itinéraire autoguidé du vieux Vigo.

Mais le développement de Vigo a été réduit car la Couronne a limité à Baiona, la ville voi-

sine, le privilège de commercer par mer avec d'autres villes atlantiques.

VISITES RECOMMANDÉES:

Musée Quiñones de León

Itinéraire recommandé : Visite autoguidée vieux Vigo

4Du XVe au XVIIIe siècle

Malgré les pirates, Vigo gagne de la population grâce à la pêche de la sardine qui est la

principale ressource économique et un stimulant pour le commerce. Des attaques comme

celles de l'anglais Francis Drake en 1585 et en 1589 ou des turcs en 1617 ont obligé à

construire en 1656 les murailles de la ville et le château de San Sebastián.

En 1702, a eu lieu l'épisode le plus important de l'histoire de la ville, la bataille de Rande.

La flotte anglo-hollandaise a poursuivi jusqu'à la baie la Flotte de l'Argent espagnole reve-

nant de l'Amérique du Sud, et les navires français qui l'escortaient. Même si une partie du

trésor américain a pu être déchargé à temps, les anglais, victorieux, ont emporté plusieurs

navires et leur contenu, et beaucoup d'autres ont été coulés à l'anse de San Simón.

En 1778, le monopole des ports autorisés à commercer avec l'Amérique est perdu et Vigo

commence à bénéficier de ce trafic. Les défenses de la ville sont alors améliorées grâce

à de nouveaux bastions comme celui de A Laxe, et sa muraille composée de sept portes :

Falperra, Berbés, de Mar, Laxe, Gamboa, Sol et celle de Placer, des endroits qui donnent le

nom à des rues faciles à visiter grâce à l'Itinéraire autoguidé vieux Vigo. La ville commence

alors à grandir grâce aux commerçants et industriels catalans qui ont installé pendant la

19

deuxième moitié du XVIIIe siècle des fabriques de salaison, de savon et de productions de

cuir et lin. Grâce à eux, des œuvres d'art arrivent de toute l'Europe et sont conservées en-

core actuellement au Musée Quiñones de León.

VISITES RECOMMANDÉES:

Archive Pacheco et Musée Liste

Itinéraire recommandé : Visite autoguidée Vigo seigneurial

21

5Le XIXe siècle

En 1809, l'armée française occupa Vigo mais la résistance populaire a réussi une rapide

libération, il s'agit de la populaire Reconquête qui est encore actuellement commémorée.

Cet épisode a attribué à Vigo le titre de ville « Fidèle, Loyale et Courageuse » et entrainé

une série de constructions grâce à des dotations : en 1833, le chemin royal à Madrid a

été arrangé, une année après, la construction de la nouvelle Colegiata se termine, vers la

moitié du siècle une succursale de la Banque d'Espagne a été créée, un nouveau quai en

pierre est construit... La ville grandit et ses conseillers décident de démolir les murailles pour

favoriser son expansion.

En même temps, des fabriques de salaison et de dérivés marins continuent à ouvrir, ce qui

entraîne la croissance de la population salariée ainsi que celle d'une bourgeoisie financière.

Sans murailles, Vigo ouvre de nouvelles rues et érige de nobles bâtiments en pierre qui

peuvent être parcouru avec l'Itinéraire autoguidé du Vigo seigneurial.

Vigo s’ouvre au monde, surtout grâce à ses relations avec l'Amérique. Depuis 1855, des re-

lations périodiques à La Havane, Buenos Aires et Porto Rico ont été établies. La voie ferrée

à Ourense a été inaugurée en 1881.

C'est une nouvelle ville, qui en 1899 a ajouté aux précédents le titre de « Toujours bienfai-

sante » (« Siempre benéfica »), grâce à son accueil des militaires blessés lors de la Guerre

de Cuba. Une nouvelle ville, témoins les images conservées à l'Archive Pacheco, mais qui

ne renonçait pas aux traditions et à l'ethnographie de sa zone rurale et qui sont encore

actuellement conservées au Musée Liste.

VISITES RECOMMANDÉES:

Archive Pacheco, Musée Liste et MARCO

Itinéraire recommandé : Visite autoguidée le Vigo d’hier à aujourd’hui

25

6XXe et XXIe siècles

Pendant le premier tiers du XXe siècle, le port de Vigo est à l'image de milliers de galiciens

qui se sont embarqué, accomplissant l'expérience de l'émigration, mais aussi du développe-

ment économique. Les photos de cette croissance se conservent à l'Archive Pacheco, mé-

moire d'une époque où commencent à se créer d'importantes sociétés comme les chantiers

navals Barreras et Vulcano, ou Pescanova, et où une grande quantité de sociétés en relation

avec la mer, font du port de Vigo le premier port de pêche d'Europe.

Un autre symbole de la ville a été le tramway qui a commencé à fonctionner en 1914, un

moment où une grande activité sociale naissait avec des journaux, des associations et des

organisations à caractère politique ou syndical. Un dynamisme qui s’est tu avec le coup

d'État fasciste contre la République puis la Guerre civile.

Au fur et à mesure que le siècle avance, Vigo absorbe les communes de Bouzas (1904) et

de Lavadores (1941), mais tout cela sans perdre son caractère plus rural, qui peut encore

être contemplé à la périphérie et qui se conserve au Musée Liste.

La Gran Vía est tracée vers la moitié du siècle, des industries comme Citroën s'installent et

de nouveaux quartiers comme Coia sont créés. Cela permet une grande croissance démo-

graphique et la ville passe des 30 000 habitants en 1910 aux presque 300 000 habitants

de nos jours.

Actuellement, Vigo est une ville industrielle mais aussi de services. Une ville d'avant-garde

qui peut être observée dans le Musée d'Art contemporain (MARCO), et dans ses bâtiments

modernes et espaces urbains pouvant être parcourus grâce à l'Itinéraire autoguidé Vigo

d'hier à aujourd'hui. Le secteur de l'automobile, des chantiers navals, des conserveries, du

bâtiment, de la mode... font de Vigo le moteur économique de la Galice et un point de réfé-

rence aussi pour le nord du Portugal.

Musées Itinéraires

Pazo

Mus

ée Q

uiño

nes

de L

eón

Site

arc

héol

ogiq

ue d

’O C

astro

Salin

ae

Cité

rom

aine

de

Tora

lla

Mus

ée L

iste

Arc

hive

Pac

heco

MA

RCO

Le v

ieux

Vig

o

Le V

igo

seig

neur

ial

Le V

igo

d’hi

er à

auj

ourd

’hui

Préhistoire x xRome x x xMoyen Âge x xXVe-XVIIIe siècles x xXIXe siècle x x xXXe-XXIe siècles x x x x